mercredi 30 novembre 2016

Avons-nous encore des prophètes?

Deuxième dimanche de l’Avent
Fr. Théogène Manohiraza, capucin

Jean-Baptiste est un prophète qui appelle au changement. Voilà un mot actuel avec ses synonymes tels que transformation, aménagement…


Réaménager, se recycler, se faire une santé : autant de mots qui indiquent la nécessité constante de restaurer ce qui se dégrade et améliorer la vie.

On se pose la question : avons-nous aujourd’hui des hommes, des femmes « qui brassent la cage » comme le faisait en son temps Jean-Baptiste, avec vigueur et sans mettre de gants blancs?

Il y en a, aujourd’hui, des militants à la parole forte pour nous personnellement, pour l’Église, la société, le monde. Ces prophètes ne parlent pas pour faire plaisir. Pourtant ils attirent, soit directement, soit par l’intermédiaire des médias, car ils suscitent la vie et la veulent meilleure.

Cette période de Noël est d’ailleurs, pour les médias, l’occasion d’amplifier la parole ou le témoignage de ces gens d’exception. Il y a les poètes qui s’expriment en chansons, pour réveiller les aspirations profondes, éveiller des énergies nouvelles, entretenir de l’espérance. Ils ne vont pas dans le sens de la consommation ou de la vie facile. Ils sont prophètes. Ils sont vivants. Ils sont là : captent notre attention, appellent aux changements, à une certaine qualité de vie.

Ce peut être un proche, un ami ou un enfant. On dit que « la vérité sort de la bouche des enfants. » Eux aussi nous étonnent par moment… D’autres prophètes encore? Bien sûr. Pour la cause de la paix ou pour la défense des droits de l’homme, ou pour faire évoluer la vie collective.

Non, nous ne manquons pas des prophètes aujourd’hui. Ils nous éveillent au changement. La Parole de Dieu nous atteint. C’est ainsi que le Royaume de Dieu se fait tout proche.
         
Fr. Théogène Manohiraza, capucin


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