mercredi 6 avril 2016

« Les enfants, auriez- vous un peu de poisson ? » (Jean 21, 1-14)

Troisième dimanche de Pâques
Fr. Théogène Manohiraza, capucin
  
On imagine que c’est vrai pour tous les gens qui connaissent bien leur boulot. Simon-Pierre et ses compagnons connaissaient bien aussi le leur comme pêcheur. Pour aller à la pêche, c’est mieux dans la nuit et sans la lumière de la lune pour ceux qui utilisent le filet. La plupart des pêcheurs connaissent bien cette pratique.
 
Dans l’Évangile de saint Jean de ce 3e dimanche de Pâques, « C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples », Simon-Pierre avec Thomas (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples reviennent de leur travail habituel. Ils sont allés à la pêche toute la nuit, mais ils n’ont rien pris. Le comportement du Seigneur Jésus est surprenant. Il s’approche vers eux et leur demande : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Il se fait proche de ses disciples pour les aider et les accompagner. Et c’est ainsi qu’ils trouvent la réussite.
 
Mais, quelle est la clé de cette réussite?
 
          On peut dire que cette réussite ne vient pas par hasard. On trouve que dans cette réussite, il y a une relation spéciale entre le Seigneur Jésus avec ses disciples; il y a la présence de la foi, de la confiance et de l’obéissance de Simon-Pierre et de ses compagnons. Le Seigneur Jésus leur demande : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Et ainsi, ils ne font rien d’autre que d’accepter et d’obéir à la demande du Ressuscité, « Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. »
 
Dans notre vie quotidienne, dans nos activités et notre travail habituel, parfois, il y a des échecs pareils à ceux de Simon-Pierre et de ses compagnons qui ne réussissaient rien dans leur pêche durant la nuit. Un métier qu’ils connaissaient bien pourtant. La nuit nous rappelle la sobriété de la vie et peut signifier l’absence de Dieu dans la vie des humains. C’est comme si on ne dépendait seulement de sa propre force et de son énergie. Devant cette attitude, le Seigneur Jésus se fait quand même présent devant chacun et chacune d’entre nous. Il voit nos problèmes et nos peines, même si nous ne le voyons pas : c’est sa présence de ressuscité.
 
Le comportement de confiance de ses disciples sur le Lac de Tibériade est un exemple parlant pour chacun et chacune d’entre nous. Dans notre prière, ayons la franchise et la capacité de parler au Seigneur de nos peines et de lui dire notre confiance dans l’obéissance.
 
Fr. Théogène Manohiraza, capucin
 
 

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