jeudi 24 avril 2014

Quelle présence avec Pâques?

Deuxième dimanche de Pâques
Fr. Régis Belzile, capucin
 
 
Peut-on aujourd’hui voir Jésus comme Thomas et les autres l’ont vu?  Comment cela peut-il se faire?  Beaucoup s’interrogent sur cette présence, peut-être toi aussi?  En effet, c’est plus souvent l’expérience de l’absence qui nous marque…
 
Alors, à quoi nous sert de croire qu’il est présent à notre vie?  En d’autres termes, qu’est-ce que cela change?
 
Le texte d’évangile de ce dimanche répond à cette question.  Car il y a des signes qui ne trompent pas.  La présence de Jésus se manifeste, on dirait, un peu comme par ricochet, comme en un miroir.
 
Chez les disciples, cette présence génère la joie, la paix et le pardon.  C’est ce que nous dit l’Evangile.  Ainsi, on peut dire que là où sont la joie et la paix, là où se vit le pardon des offenses, le Christ est présent.
 
Par exemple, lorsque deux personnes en conflit se tendent la main, lorsqu’un enfant en rupture avec sa famille fait l’expérience du pardon, lorsque des peuples divisés par des guerres trouvent des chemins pour renouer le dialogue ce sont des signes qui ne trompent pas, le Seigneur est présent.
 
Un autre élément qui ne trompe pas, c’est le passage de la peur à la mission.  Les disciples avaient verrouillé les portes par peur des Juifs.  Lorsque les croyants s’enferment par peur du monde, lorsque je me protège dans des frontières mentales ou spirituelles, je partage la peur de ceux qui ne ressentent pas la présence tonique de l’Esprit de Dieu.  L’audace est un signe qui ne trompe pas.  La présence invisible produit des effets visibles.  Voilà ce que change la présence du Vivant.
 
Ainsi la joie et la paix, le pardon et l’audace sont des réalités qui incarnent la présence du ressuscité.  Ce sont des comportements qui marquent la vie. 
 
Si la foi est efficace à ce point, cela nous semble vraiment une bonne nouvelle!
 
Fr. Régis Belzile, capucin
 

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