mardi 22 avril 2014

Bel et bien vivant

La Résurrection du Seigneur
Gilles Leblanc
 
 
 
Parvenus au matin de Pâques, les Onze ne comprennent pas encore que l’annonce de la résurrection concerne en premier lieu Jésus lui-même.  C’est pourquoi sa mort et sa mise au tombeau les désespèrent tant.  Pour les amener à croire, il ne leur faut rien de moins que l’expérience pascale.  Le tombeau trouvé vide ne suffit pas à les convaincre, cr le fait peut s’expliquer par un simple enlèvement du cadavre.  Seul Jean, le disciple bien-aimé, croit immédiatement.
 
Puis commencent les apparitions du Ressuscité.  Pendant quarante jours, Jésus apparaît à plusieurs reprises.  C’est lui qui prend toujours les devants : lui-même était là au milieu d’eux (Lc 24,36).  Pour les apôtres désemparés, enfermés dans une maison par crainte des Juifs et qui n’attendent rien, Jésus se manifeste vivant et présent.
 
Tous les récits soulignent le caractère concret de ces manifestations.  C’est bel et bien Jésus de Nazareth.  Les apôtres le voient et le touchent; ils mangent du poisson avec lui (Lc 24, 42-43).  Il se présente non pas comme un fantôme, mais avec son corps, qui semble échapper aux conditions habituelles de la vie terrestre.  Jésus reprend les gestes qu’il accomplissait au cours de sa vie publique.  Ainsi les disciples peuvent facilement le reconnaître.
 
De cette façon se trouve manifesté un des aspects importants de la résurrection : c’est le même Jésus qui est vivant au-delà de la mort.  Il est nécessaire que les apôtres expriment clairement leur certitude, car c’est sur leur foi que repose la nôtre.  Ce Jésus, dont la foi nous permet d’expérimenter obscurément la présence, est bien celui qui vécut en Palestine.
 
Mais Jésus, alors comme aujourd’hui, ne se donne pas à voir seulement pour être contemplé, mais avant tout pour nous envoyer en mission et nous assurer qu’il marche à nos côtés sur la route de la vie.
 
Le Christ est vraiment ressuscité!  Alléluia!
 
Gilles Leblanc
 
 

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