jeudi 25 juillet 2013

Un pain à saveur de vie

Vingtième dimanche du temps ordinaire
Père Jacques Houle, c.s.v.




Celui qui mange de ce pain vivra éternellement… Ces paroles nous sont familières.  Souvent elles sont proposées à notre méditation dans le cadre des célébrations de funérailles.  Ce n'est pas sans raison.  Même si elles s'inscrivent dans la suite du grand discours de Jésus qui aura suivi la multiplication des pains, elles jettent un éclairage précieux sur l'expérience de la mort. Mieux, elles invitent nos regards à se porter sur son au-delà, sur la résurrection.

Le christianisme n'est pas qu'une religion, c'est-à-dire un ensemble de pratiques, de prescriptions morales, de gestes ou d'attitudes.  C'est d'abord et avant tout une expérience de foi dont le cœur est la résurrection du Christ et la nôtre aussi, par lui, avec lui et en lui!

Comme chrétiens nous sommes détenteurs d'un patrimoine religieux peu commun.  Il est porteur d'une extraordinaire bonne nouvelle :  nous sommes faits non pour la mort mais pour la vie.  Le Christ nous a appris que la mort avait un lendemain, que nous avons un avenir.  Mieux, il nous a donné un moyen d'y accéder.  Cependant il l'a fait à travers des paroles difficiles à entendre, des paroles toutes simples mais qui obligent à regarder plus loin que les mots.

Sans trop nous surprendre, nous avons souvent entendu Jésus nous dire :  Le pain que je donnerai c'est ma chair.  Les juifs qui l'écoutent, eux se posent des questions :  Comment cet homme-là peut-il donner sa chair à manger?  Comment cela peut-il se faire?  Comment est-ce possible?  En fait, leur questionnement ne porte pas d'abord sur « sa chair à manger » mais plutôt sur « cet homme-là ».  Ils ne refusent pas que Dieu puisse donner un pain venu du ciel, une nouvelle manne; ce qu'ils ne peuvent accepter, c'est que ce pain soit cet homme-là, que la chair dont il est question soit celle de cet homme-là.  Pour l'admettre, il leur faudrait croire.  Il leur faudrait croire en Jésus.

On l'aura compris, tout repose sur cet acte de foi.  C'est lui qui donne à l'eucharistie toute sa saveur :  un pain à saveur de vie.

Père Jacques Houle, c.s.v.






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