jeudi 25 juillet 2013

Foi et murmures

Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire
Yvon Cousineau, c.s.c.




Ce n’est pas facile de croire, de faire à Dieu une confiance absolue.  Pas facile de soutenir que Dieu a parlé aux hommes.  Pas simple non plus de reconnaître que Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu venu nous « parler » de Dieu.  Pas évident non plus d’admettre que la parole de Jésus retentit encore dans son Église.  Ce qui nous arrive a été aussi le propre des prophètes et des contemporains de Jésus.

Le peuple choisi en a fait l’expérience lors de l’Exode.  Les fils d’Israël avaient quitté l’Égypte dans la joie de la libération; mais, comme la marche dans le désert n’en finissait pas, ils ont commencé à murmurer.

Élie le prophète, dans le désert lui aussi, lassé de la route, de la solitude et de l’hostilité que suscitait sa mission, a fini par s’en prendre à Dieu :  Maintenant,  Seigneur, c’en est trop!   C’est cela, le murmure :  laisser grandir en soi le sentiment que Dieu nous en demande trop.

Cette difficulté de croire, même les contemporains de Jésus l’ont éprouvée, même ceux qui voyaient chaque jour ses miracles.  Comment cet homme qui a grandi dans une famille de la terre peut-il prétendre qu’il descend du ciel?

C’est le premier murmure des gens de Galilée, qui correspond à la première partie du discours sur le Pain de vie.  L’Évangile de Jean nous rapportera un second murmure :  Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger?

Jésus remet les choses au point :  Cessez de murmurer entre vous.  Les élucubrations humaines n’ont jamais conduit à la foi.  La foi en Dieu et en Jésus son Fils n’est pas au bout de recherches interminables ni de longues démonstrations.

En nous mettant en contact avec l’enseignement du Père, selon la parole du prophète Isaïe :  Tous seront enseignés par Dieu.  Dans un court instant, tenant dans nos mains le Corps du Christ ressuscité, nous redirons le testament qu’il nous a laissé :  Voici le pain venu du ciel.  Qui mangera ce pain vivra pour toujours.

Yvon Cousineau, c.s.c.

  

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