lundi 22 juillet 2013

Dis-lui donc de m'aider

Seizième dimanche du temps ordinaire
André Beauchamp



Il arrive bien souvent dans la vie que l'on a l'impression de faire plus que sa part, alors que les autres semblent se la couler douce.
 

Je comprends le mouvement d'humeur de Marthe quand elle voit sa sœur Marie faire la causette avec Jésus pendant qu'elle se tape tout l'ouvrage.  Dis-lui donc de m'aider.  La réponse de Jésus est déconcertante :  Marie a choisi la meilleure part.  On peut se demander pourquoi Jésus dit cela, lui qui a constamment rappelé l'importance des gestes concrets.  Marthe bouge, agit, fait quelque chose d'essentiel pour que la réception ait lieu.  Alors, où est l'erreur?

Si Marie a la meilleure part, c'est qu'elle fait quelque chose de plus essentiel.  Elle écoute.  C'est en ce sens qu'elle est la disciple parfaite :  aux pieds du Seigneur, elle écoute sa parole.  Écouter la Parole est la première étape de la foi.  Et la foi doit toujours précéder les œuvres.

Plus largement dans le courant de la vie écouter les gens est souvent le premier service qu'on peut leur rendre.  Combien de fois, on s'agite en vain, alors qu'il vaudrait mieux s'asseoir, regarder l'autre dans les yeux et permettre de dire l'essentiel.  Par ailleurs, écouter ne peut pas servir de prétexte à ne rien faire, encore moins à tolérer des situations d'injustice.  J'imagine que, à la suite de la remarque de sa sœur, Marie a ceint le tablier à son tour.  Ou bien, Marthe s'est assise elle aussi et s'est mise à causer.

André Beauchamp























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