dimanche 8 juillet 2012

Nul n'est prophète en son pays

Fr. Régis Belzile, capucin
Quatorzième dimanche du temps ordinaire - (Marc 6,1-6)
  
Qu'est-ce qui fait qu'un prophète est méprisé dans son pays, sa famille et sa propre maison? Cette question mérite d'être posée car ce n'est pas seulement le problème de Jésus, c'est aussi une réalité qui traverse l'histoire des humains jusqu'à nos jours.Je parlais récemment de religion avec un étranger que je ne connaissais pas. A un moment, je lui dis : « Est-ce que vous en parlez dans votre famille ou avec vos amis? » Il me répond : « Non, ce n'est pas possible, ils ne m'écoutent pas.»


Un prophète, ça dérange, sa vision de la vie est différente. Quiconque est en avance sur son temps connaît le mépris. Des résistances se font sentir lorsqu'il est question d'intégrer ce que dit le prophète. On connaît les tensions entre gestionnaire et visionnaire, entre administrateur et artiste, ou charismatique en Eglise. L'histoire illustre régulièrement ce fonctionnement conflictuel.

Le problème est de faire confiance au prophète, car le commun des mortels ne voit pas
comme lui.
 C'est ce manque de foi que Jésus dénote chez ses contemporains. Ainsi je peux réduire quelqu'un à l'impuissance si je ne lui fais pas confiance ou bien si je l'emprisonne dans des catégories toutes faites.

La Bonne Nouvelle de Jésus est dans l'ordinaire de la vie, pas souvent dans l'extraordinaire.
A-t-on remarqué? On ne sait jamais tout de l'autre. Il y a chez lui, toujours, une part de mystère, une part insoupçonnée de liberté et de nouveauté. Est-ce possible d'avoir l'humilité de laisser l'autre, les autres nous surprendre?...

Fr. Régis Belzile, capucin


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